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Ampli Guitare Electrique
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L’ampli pour guitare électrique, historique éclair
La lampe triode et les circuits radios, aux sources de l’amplification pour guitare électrique
Le dispositif électrique original capable d’amplifier un signal est la lampe de type triode, inventée en 1906 par Lee De Forest. Elle est fondamentale dans la conception du premier amplificateur pour radio aux alentours de 1912. Les circuits destinés à amplifier des instruments de musique sont directement inspirés des schémas électroniques des radios Western General Electric.
Les premiers amplis produits à échelle commerciale dans les années 1930, sont destinés aux instruments traditionnels tels que le Banjo (ampli portable Vega en 1929) et surtout la Steel Guitar utilisée dans la musique hawaïenne. En 1932 la firme Electro String Instruments de George Beauchamp et Adolph Rickenbacker met au point un duo constitué d’un ampli guitare à haut niveau de sortie et un micro magnétique.
Dès lors les marques vont redoubler d’inventivité pour élaborer des systèmes de plus en plus performants, notamment Fender et Gibson, suivis par d’autres légendes telles que VOX, Marshall, Orange…
Que serait un ampli guitare électrique sans saturation
Les amplificateurs initiaux manquent notablement de puissance. Le réflexe spontané des guitaristes est alors de pousser le volume dans ses retranchements pour arriver à se faire entendre. Un effet inattendu va alors les surprendre et les envoûter : la saturation de l’étage de puissance.
A cette époque il s’agit de sonorités très légèrement distordues. L’apparition de nouveaux groupes Pop-Rock, plus spécifiquement des ambassadeurs de la British Invasion dans les années 1960, va inciter les ingénieurs à imaginer des processeurs capables de générer de façon autonome, des taux de saturation plus élevés. Nous sommes à l’aube de l’avènement des pédales de fuzz, overdrive, distorsion.
Il faut attendre la décennie suivante avec l’émergence du Hard-Rock pour que les amplis guitare soient équipés de circuits de saturation intégrés. Le niveau de distorsion et le volume de sortie peuvent désormais être ajustés simultanément grâce à l’utilisation conjointe de deux paramètres/potentiomètres de Gain et Volume/Master. Au gré de l’évolution technologique et à partir des années 1990, les amplis vont gagner en flexibilité et polyvalence avec l’apparition de canaux séparés, chacun d’entre eux dédié soit au sons clairs, soit aux sons saturés.
La modélisation, le futur de l’amplification pour guitare électrique ?
Certains considèrent que les prémices de la modélisation remontent au début des années 1980 avec le Rockman de Tom Scholz, intensément utilisé sur les albums de Boston et Hysteria de Def Leppard.
La vague de la modélisation est véritablement initiée par BOSS à la fin des nineties avec la technologie COSM mais surtout Line 6 en 1996 avec son ampli AxSYS 212 puis le mythique POD en 1998. La vague est en train de se transformer en véritable tsunami.
En constante évolution, les amplis guitare à modélisation sont élaborés à partir de processeurs numériques DSP (Digital Signal Processing) qui simulent le comportement et les fonctionnalités des amplis à lampes et des circuits analogiques.
Si les Modelling Amps ont initialement laissé les musiciens dubitatifs, l’authenticité des sonorités, l’impressionnante polyvalence et la praticité pour un tarif de plus en plus accessible des modèles actuels les ont rendu incontournables.
Deux grandes écoles sonores : amplis guitare US (Fender) et British (Marshall)
Dans l’imaginaire collectif, issu de l’histoire de l’amplification, deux marques se distinguent : Fender et Marshall. Produits de leur époque, à l'écoute des requêtes des musiciens d’alors et dépendantes du niveau technologique dont elles disposaient, ces firmes vont marquer au fer rouge l’industrie grâce à leur ingéniosité.
Les amplificateurs de type US
Leo Fender est incontestablement un des hommes les plus influents de l'industrie musicale, pour ses guitares électriques bien sûr, mais non moins pour ses amplificateurs adoptés par les plus grands musiciens. Certains modèles sont carrément légendaires comme le Twin, le Deluxe Reverb, le Princeton ou le Vibroverb. Ses circuits ont servi de plateforme à d'innombrables autres compagnies, jusqu' à ce jour.
Si la marque propose désormais une large gamme d'amplis capables de répondre à toutes les sollicitations (sans oublier la modélisation avec la série Tone Master), le son Fender demeure la référence pour les sons clairs et crunchs (Pop, Rock, Country, Blues). L'identité Fender en quelques mots : brillance, clarté, amplitude, dynamique, une large bande passante avec des basses profondes, des médiums présents et des aigus articulés. Ce tempérament sonore prend technologiquement racine dans les 6L6 et 6V6, lampes quasi omniprésentes sur les étages de puissance des amplis guitare Fender.
Les amplificateurs de type British
Qu’auraient été les carrières des groupes légendaires The Who, Led Zeppelin, The Rolling Stones ou AC/DC sans les amplis Marshall ?
A l’aube des années 1960, Jim Marshall décide de reproduire le circuit d’un Fender Bassman 1959. Contraint de remplacer certains composants alors indisponibles (notamment des lampes KT66 et ECC83 au lieu des 6L6 et 12 AX7 de Fender), il aboutit à son premier modèle, le JTM45, doté d’une empreinte sonore totalement différente et inattendue. C’est le début d’une grande aventure.
Le niveau de saturation plus élevé produit par le JTM45 va être déterminant dans l’élaboration du son des groupes de la British Invasion, adoubé par des légendes telles Eric Clapton, Jimi Hendrix ou Paul Kossoff.
La saturation et un puissant volume de sortie vont devenir les marques de fabrique de Marshall qui va très rapidement proposer la mythique tête 100 watts “Plexi” ’59 Super Lead dont les premiers utilisateurs ne seront autres que Pete Townshend de The Who, Jimmy Page de Led Zeppelin et Jimi Hendrix.
Les deux décennies suivantes verront l’apparition des non moins essentielles JMP et JCM800 dont les distorsions tranchantes et hyper dynamiques seront quintessentielles aux sonorités Hard-Rock et Heavy-Metal des années 1980.
Marshall va évoluer au gré des tendances et de l’évolution technologique, mais demeure le mètre étalon en matière de saturation High-Gain.
D'autres marques d’amplificateurs incontournables
D’autres firmes ont réussi à trouver des chemins de traverses et elles aussi impacté l’histoire en proposant des amplis haut de gamme à la personnalité affirmée (Supro, VOX, Orange, Hiwatt, Mesa Boogie, Matchless, Peavey - EVH et Engl pour les sons Hard/Metal) ou bien plus récemment en jouant la carte de l’ultra polyvalence grâce à la modélisation. Ces amplis d’un nouveau genre offrent non seulement des possibilités quasi infinies grâce à leur capacité de mise à jour des logiciels, mais ils sont de plus en performants en terme de mimétisme, se rapprochant de plus en plus d’un authentique son "lampes". Si Line 6 et Roland sont les chefs de file, une majorité de marques proposent désormais des amplis élaborés autour d’une technologie DSP : Blackstar, VOX, Fender, Marshall, Yamaha, Positive Grid, Kemper.
Quel ampli guitare pourrait me convenir… à lampes ou digital, combo ou stack, quelle configuration de haut-parleurs, quelle puissance ?
Et si en plus je suis débutant…
Un des premiers critères lorsque l’on débute est de savoir combien tout cela va nous coûter ? En général, nous conseillons aux novices de rester raisonnables. La bonne nouvelle est qu’avec les progrès technologiques, et notamment avec la modélisation, un néophyte va potentiellement pouvoir acquérir pour une somme modique un ampli polyvalent délivrant des clairs cristallins aussi bien que des crunchs Blues, des saturations Metal ou des leads généreux de grande qualité. Mais libre à lui d’opter pour du milieu ou haut de gamme avec par exemple un modèle tout lampes au tempérament affirmé.
Une grande interrogation du débutant : la puissance ?
- si l’ampli est destiné à une utilisation domestique, inutile d’envisager plus de 30 watts, nous conseillons même de vous orienter sur des références allant de 5 à 15 watts qui seront amplement suffisants, notamment si c’est un ampli à lampes
- si il est prévu de jouer en groupe, notamment avec un batteur, la puissance recommandée optimale oscille entre 50 à 100 watts selon la technologie de l’ampli. En effet la puissance acoustique réelle d’un ampli à transistors/modélisation et d’un ampli à lampes sont difficilement comparables. A puissance nominative égale, le son d’un circuit tout lampes sera bien plus présent et audible que celui d’un circuit à transistors ou DSP (environ trois fois plus). Pour résumer, un ampli compact (combo) tout lampes de 50/60 watts sera idéalement adapté, partez plutôt sur du 80/100 watts si son circuit est de type solid-state/DSP. Cette suggestion est également valable pour les musiciens plus expérimentés
Les différentes types de circuits d’un ampli guitare : tout lampes, à transistors, hybride, à modélisation
- Ampli guitare tout lampes : les amplis tout lampes sont encore à ce jour LA référence absolue si l’on est intransigeant sur la dynamique, le relief, la profondeur, l’expressivité. Après tout, les plus grands albums de Pop, Rock, Blues, Hard-Rock ou Heavy Metal ont bien été enregistrés avec des amplis à lampes !
Pour tirer le meilleur parti d’un ampli à lampes, il est indispensable de trouver le “sweet spot” de son étage de puissance, c’est à dire son volume de sortie idéal, le seuil au niveau duquel il délivrera un son parfaitement compressé et homogène. Cela a pu poser des problèmes jusqu’à une certaine époque, mais désormais les amplis sont dotés de contrôles pléthoriques qui permettent une utilisation à plein potentiel sans être contraint de jouer à un volume assourdissant. Il existe également des atténuateurs de puissance externes spécifiquement dédiés à cette fonction.
Il faut considérer que la qualité a un prix, et que leur maintenance est plus onéreuse - Ampli guitare à transistors : ils ont des avantages indéniables, meilleur marché, légers, peu d’entretien à prévoir… néanmoins leur qualité sonore, même si elle est généralement tout à fait correcte, ne peut être considérée équivalente à celle des modèles à lampes. Contrairement aux amplis à lampes, ils supportent mal d’être poussés dans leurs retranchements; au delà d’un certain seuil de volume le son a tendance à se dégrader.
Le choix idéal pour les musiciens débutants et de niveau intermédiaire - Ampli guitare hybride lampes/transistors : ils ont été un temps populaires auprès de certains éminents guitaristes Metal tels que Dimebag Darrell, Michael Amott, Chuck Schuldiner ou Gus G pour leur faculté à délivrer des grosses saturations nettes et tranchantes. Ils disparaissent progressivement du paysage, supplantés par les amplis à modélisation
- Ampli guitare à modélisation : il semble évident que la digitalisation de l’amplification a de beaux jours devant elle ! comme nous l’avons exposé plus haut, la technologie basée sur le digital évolue en permanence. Ces amplificateurs proposent des sons de plus en plus réalistes, organiques, musicaux, ils sont extrêmement flexibles et tout aussi fonctionnels, pratiques, évolutifs.
Vous pourrez trouver des modèles très abordables pour les débutants, comme des systèmes très haute performance destinés aux musiciens professionnels
Le format : un ampli guitare de type Combo ou un bon vieux Stack ?
- Le Combo est le format d’ampli guitare le plus pratique à n’en pas douter. Tous les éléments qui constituent l’ampli sont combinés dans le même caisson, à savoir le préamplificateur, l’étage de puissance et le(s) haut-parleur(s). C’est la solution la plus pratique pour une utilisation domestique, ainsi que pour les guitaristes nomades courant les studios et les gigs, ou urbains qui se produisent le plus souvent dans des salles peu spacieuses. Certains musiciens ne jurent que par leur(s) combo(s) qu’ils vont utiliser en toute circonstance, en studio comme sur de grandes scènes.
Du micro combo dédié à l’apprentissage au Boutique Amp tout lampes haut de gamme, il existe des centaines références. - Le Stack est un terme qui décrit un amplificateur séparé en deux éléments : une tête et un ou plusieurs baffles. Les premiers exemplaires sont apparus à la fin des années 1960 avec pour ambassadeur Pete Towshend de The Who. C’est à sa demande que Jim Marshall imagine un système - pour l’époque ultra puissant - constitué d’une tête 100 watts Marshall 1959 Super Lead et dans un premier temps d’un baffle équipé de huit haut-parleurs de 12” ! intransportable, Towshend va raisonnablement demander à Marshall de le scinder en deux caissons de quatre haut-parleurs. Si le stack s’est démocratisé au fil des décennies, il est à l’origine un marqueur de la popularité et de l’envergure des groupes.
Le gabarit imposant du Stack Marshall traditionnel le destine donc clairement à une utilisation sur scène. Néanmoins il existe de nombreuses variantes plus compactes et tout à fait pratiques. De nombreux fabricants proposent désormais des têtes de taille et puissance modérées qu’il sera possible d’associer à différents types de baffles équipés de combinaisons de haut-parleurs diverses : 1x10, 1x12, 2x10, 2x12, 4x12. Dans certains cas vous n’aurez même que votre tête d’ampli à transporter, la plupart des salles de répétitions et festivals proposant des baffles dans leur backline. Le Stack au sens large présente donc un véritable intérêt en termes d’adaptabilité et d’évolutivité.
Et la configuration des haut-parleurs de mon ampli guitare, on en parle ?
Les trois principales tailles de haut-parleurs sont 8", 10" et 12" (exprimées en pouces).
Les haut-parleurs sont installés individuellement ou combinés (par paire ou quatuor) dans des combos ou baffles de différentes dimensions. Chacune de ces configurations offrira un rendement idéal dans des conditions d’emploi spécifiques.
- le 8” généralement utilisé seul équipe essentiellement les minis amplis destinés à la pratique domestique. Il est amplement suffisant pour cet usage
- le format 1×10 est courant sur les amplis à transistors ou à lampes de faible puissance, en général jusqu’à 15/20 watts. Il fonctionne très bien avec les sons clairs, crunch et raisonnablement saturés
- le 1×12 est considéré comme la référence pour l’amplification des guitares électriques. Il offre la réponse en fréquences optimale, la plus adaptée à la bande passante de cet instrument. Il offre un panel sonore exhaustif tout en demeurant convivial, facile à transporter
- les cabinets ou combos 2×10 offrent une alternative au 1x12 avec une bonne amplitude et une belle définition. Cette configuration reste néanmoins mieux adaptée aux registres musicaux ou le clair et les saturations modérées sont de mise : Pop/Rock, Country, Funk, Blues, Hard/Blues
- à la fois transportables et acoustiquement généreux, les 2×12 sont en passe de devenir le standard pour les musiciens qui jouent régulièrement dans des salles de taille moyenne. Certainement la plus flexible de toutes les options
- la configuration de HP 4×10 n’est pas monnaie courante. On la trouve essentiellement dans des rééditions d’amplis vintage comme les Fender Bassman ou Super Reverb
- dès lors qu’il s'agit de jouer sur une scène d’envergure, les baffles 4×12 sont la panacée pour tout guitariste Rock, Hard/Rock ou Metal qui se respecte, pour le son comme pour l’allure