Zoom sur : le Keytar, tout une histoire
Alors comme ça il n'y aurait que le guitariste qui aurait le droit de se balader sur scène en jouant de son instrument? Et bien non, le pianiste aussi veut pouvoir bouger ses cheveux dans tous les coins, briller de son solo et faire crier les fans ! Alors fini le clavier ancré sur scène dans un coin non éclairé ou le/la pianiste serait enchainé à son instrument : vive le Keytar !
Tout commence dans les années 60
Le keytar est un synthétiseur, le plus souvent un clavier MIDI que le musicien va porter comme une guitare ou une basse. Son nom a été créé par contraction des mots keyboard (clavier) et guitar (avons nous besoin de traduire).
La plus ancienne version du Keytar, telle qu’elle est connue de nos jours, serait le " Basset" de Weltmeister. Cette société allemande avait conçu cet instrument en 1963 pour permettre aux bassistes d’ajouter des lignes de clavier supplémentaires.
En 1966, le fabricant suédois Joh Mustad AB, sort le Tubon, un orgue électrique en forme de tube. Cet instrument était porté avec une sangle autour de l'épaule et pouvait être joué debout ou assis. Cet ancêtre du Keytar été utilisé par Kraftwerk et Paul McCartney dans les années 1960 et au début des années 1970 .
Après quelques tentatives dans les années en 70 c'est dans les années 80 que c'est l'explosion. Tout le monde saute sur la tendance, avec de nombreux synthétiseurs compacts dotés de poignées et de sangles.
Euphorie dans les années 80
C'est ainsi que Korg sort le RK-100 en 1984 tandis queYamaha sort le SHS-10 en 1987 , deux instruments cultes qui continuent d’être prisés sur le marché de l’occasion. Cela est particulièrement vrai lorsque si vous cherchez des finitions plus rares dans des coloris moins courants.
Ce n'est que 30 ans plus tard que Korg attire l’attention de tous les fans de culture pop, de glam metal et adeptes du vintage avec l’annonce d'une version revisité KORG RK-100S . Une euphorie de courte durée car la demande dépassait de loin les capacités de production.
Mais Korg & Yamaha ne sont pas les seule marques à s'être aventurées dans la production de l'instrument au facteur cool. Comme la marque Casio avec AZ-1 en 1986 ou encore Alesis avec Vortex en 2003.
De nombreux artistes de toutes les générations se sont affichés sur scène avec le Moog Liberation: de Jean-Michel Yarre à James Brown en passant parTom Schuman (clavieriste de Spyro Gyra), ou encore le groupe Devo.
Chez Roland , c'est le clavier légendaire SH-101 (remis au goût du jour dans sa version actuelle SH-01) qui va se porter autour du coup. Ce petit clavier analogique monophonique de 32 touches est utilisé comme keytar dans les années 80-90. Dans les années 2000 la marque sort toute une série de Keytar produits pendant quelques années seulement: Roland AX-1, Roland AX-7, Roland AX-Synth et tout récemment le Roland AX-Edge cette année 2018 !
De nombreuses marques lancent leur keytar
En 1980 Moog Music, commercialise le clavier qui se porte comme une guitare " MOOG Liberation ". L'instrument est comparable au Moog Concertmate MG-1 et au Moog Rogue, mais il est étroitement lié au Moog Prodigy. La "Libération" est le fait que ce clavier a été conçu pour être jouée dans la même posture que celle que l'on jouerait sur une guitare.
Bêtes de scène, les Keytar évoluent toujours
De nombreuses versions ultra-custom de Keytar seront proposées sur scène par l'artiste extravagante Lady Gaga avec une collection d'instruments tous plus fous les uns que les autres.
Avec la sortie du nouveau clavier ROLAND AX-EDGE, vous l'aurez compris, le Keytar a encore de nombreuses années devant lui . Fruit de décennies de travail et de mises au point avec des artistes du monde entier pour obtenir un synthé de performance optimal, le clavier portable AX-EDGE offre un look moderne, élégant et personnalisable grâce aux plaques Edge Blade interchangeables. Avec ses 49 touches de taille standard et d’un éventail de sons conçus spécialement pour keytariste et des fonctionnalités soigneusement étudiées : les musiciens pourront s’exprimer en toute liberté !